vendredi, juin 24, 2005
Une faim de loup.
Je gambade avec allégresse dans la forêt. Tous mes sens sont en alertes, elle sent bon cette forêt, et quelle est belle quand vient l’automne. Il fait beau et ma compagne est à mes cotés. Tout irait pour le mieux si ce n’était cette faim qui nous tenaille tous les deux. Pour nous nourrir nous n’avons que la chasse, mais d’autres chassent sur notre territoire. Ils sont dangereux, ils ne sont pas comme nous. Du coup, nous somme obligés de chercher notre nourriture toujours plus loin, de sortir de la relative protection des arbres. Je m’arrête. Une odeur. Elle ravive ma faim mordante. Je commence à saliver à l’idée du repas frugal qui nous attend. Nous continuons notre chemin. Prudence. Il ne faut pas que la faim nous fasse faire n’importe quoi. Nous sommes proches. Je les aperçois, il y en a un qui s’est écarté du troupeau. Ils n’ont pas senti notre présence. Nous continuons à nous approcher tout doucement. Il n’est plus qu’à quelques mètres. Nous sommes prés. Dans quelques secondes tout sera finit. Il faut faire vite. Tuer, manger et disparaître en un temps record. Pas le temps de mâcher, il faut manger vite, et ce n’est bon de manger trop vite. Mais l’homme ne nous a pas laissé le choix, il chasse sur nos terres et nous chasse sur les siennes. Nous sommes obligés de manger leurs gigots sur pattes puis de disparaître. Nous serons obligés de revenir.