mardi, juin 07, 2005
Un ticket pour la fin du voyage
Je suis là, avec tous mes frères. Je ne les connais pas tous ils sont beaucoup trop nombreux. On attend, c’est un de nos nombreux points communs la patience. Les heures passent, on sait très bien que chaque instant écoulé nous rapproche de la fin du voyage, certain d’entre eux sont déjà partis, je sais que je n’ai presque aucune chance de les revoir un jour. Je les connaissais à peine, c’est dommage, je suis sur qu’on aurait pu se trouver des similitudes. Tout à coup je suis saisi par une main mollassonne qui me lâche dans une autre toute ridée. La vielle main ridée me tient, puis tout à coup une douleur fulgurante me transperce, c’est comme si je perdais une partie de moi-même, je crois que j’ai perdu connaissance. A mon réveil, il fait noir, il fait chaud. Puis tout en étant toujours dans l’obscurité, je perçois un mouvement lent. J’entends des craquements, ils sont certainement dus à de vielles articulations. La douleur s’amenuise avec le temps qui passe, toujours ce temps qui passe lentement, je vais enfin savoir où m’amène ce voyage. Soudain, j’aperçois une lumière, puis une main qui vient de nouveau vers moi et qui me saisi, puis qui me lâche dans la nature. J’atterris par terre sur le trottoir, de temps en temps une brise tiède vient me soulever pour me redéposer un peu plus loin. Je dois encore attendre que le temps passe. Jusqu’au jour où un monsieur tout de vert vêtu m’a ramassé pour me mettre dans un grand sac, avec certain de mes frères que je retrouve. Tous ont vieilli, tout comme moi. La fin du voyage est proche, déjà au loin on aperçoit des grandes cheminés.
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